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Le Diable à la Clef ou encore La Larme de Crocodile - Jane Beuvier en résidence du 30/09/24 au 18/10/24

" Il était une fois, Il y a fort longtemps, en ce moment ou peut-être dans 100 ans, perdue dans une forêt enchantée, enfermée au sommet d’une tour ou dans vos propres draps, une jeune femme. Dans ce récit, elle s’appelle Raphaëlle, immobile sur son lit, enroulée dans des draps blancs. Son histoire est sur le point de commencer. Une renaissance qui engagera toute la douleur que peut vivre un nouveau-né lorsqu'il sort du ventre de sa mère." 

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BFF - Laura Mauriès et Gianna Moroldo en résidence du 30/09/24 au 18/10/24

Dans BFF, deux amies discutent. Elles reviennent sur leur histoire d’amitié depuis leur rencontre à aujourd’hui. Elles reviennent aussi sur les violences ordinaires qu’elles vivent dans le couple hétérosexuel. Elles réfléchissent notamment aux conséquences de ces violences sur chacune d’entre elles ainsi que sur leur relation d’amitié.

 

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Apparitions - Eve Bonfanti & Yves Hunstad en résidence du 28/10/24 au 15/11/24

"Être en scène, c'est considérer qu'on n'est pas l'unique propriétaire de l'Espace dans lequel on se trouve. On pourrait supposer qu'être en scène, dans l'idéal de l'Art du théâtre, ce n'est pas seulement être émetteur d'énergies, c'est aussi être récepteur d'énergies. Que jouer, c'est avoir conscience que ce qu'on invente ne vient pas forcément que de nous. Que c'est se mettre en connexion avec des mondes périphériques, des forces qui sont bien plus grandes que nous-mêmes. Et qu'on ne « fait » pas du théâtre mais qu'on entre en relation avec le théâtre, considéré comme un espace cosmique, une sphère gigantesque qui existe en tant que telle et dans laquelle on va composer une existence éphémère."

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Nostalgie des profondeur ou 640 fois plus grand - Hélène Collin en résidence du 28/10/24 au 15/11/24

Tout a commencé par une rencontre inter-espèces entre une humaine et un baleineau. Ou bien cela a commencé avant ? "C'est un projet d'arts de la scène et du cinéma documentaire autour de l'océan profond et des récits qui s'y déploient. À la fois sorte d’enquête personnelle, scientifique, épistémologique et perceptuelle, je cherche à comprendre les enjeux présents et à venir autour de l’espace des abysses. La figure de la baleine guide cette exploration. Dans le cadre de cette décennie, l’exploitation industrielle des abysses océaniques pourrait commencer. Au sein de ce tic-tac géopolitique mondial, entre phase d’exploration, lutte pour un moratoire et la menace des débuts de l’exploitation, mon travail poético-documentaire cherche à saisir ce moment du monde et nous aider à établir des relations avec l’océan profond. "
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Les Insignifiantes - Perle Vallens en résidence  du 18/11/24 au 29/11/24
Cet essai questionne notre légitimité à les arracher, à chercher à les éradiquer, souligne leur résilience, leur résistance, leur longévité. Il évoque également les relations qu’elles tissent avec d’autres espèces vivantes, végétales et animales. Il répond à l’ambition d’associer création littéraire contemporaine et travail scientifique, plusieurs paragraphes utilisant des champs de la recherche botanique (le langage des plantes, leurs échanges entre elles, avec d’autres espèces, d’autres végétaux etc), composé d’éléments factuels, scientifiques et une part de création sensible, poétique, fictionnelle. A noter, Les Insignifiantes est un projet qui s’écrit dans le cadre du Master de création littéraire écopoétique d’Aix-Marseille.
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TOXIC - Julie Jacob en résidence du 18/11/24 au 13/12/24

Mon projet est un récit, le récit de ce que j'ai vécu. Avec ma vision des faits et mes émotions. Je suis animée par la compréhension de mes mécanismes et par la volonté de raconter les horreurs d'une relation toxique à travers l'apparence futile et innocente de détails. Et comment la déconstruction totale de mon propre être a pu être suivie d'une magnifique reconstruction juste, lente et respectueuse de mon être essentiel. C’est un objet dans lequel je dépose et je conserve tout ce que je ne veux pas oublier pour ne jamais refaire les mêmes erreurs et c’est un objet que je voudrais utile, révélateur et réconfortant pour celui ou celle qui le lira.
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La boule au ventre - Benjamin Daugeron en résidence du 2/12/24 au 13/12/34

"Je passe mon temps à dire que j’ai « la boule au ventre ». Ce sont les mots qu’on m’a transmis pour décrire ce que je ressens, pour dire que je suis anxieux. Cette anxiété est le fruit d’une construction. Elle est le résultat d’une somme de violences familiales, institutionnelles et systémiques ; l’œuvre de traumas et de souffrances accumulés depuis des générations. Mon anxiété n’est pas que la mienne. Elle est aussi celle de ma sœur, de ma grand-mère, peut-être aussi, un peu la vôtre."
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600 Jours de chômage - Annabelle Vaillant en résidence du 6/01/25 au 17/01/25

600 jours de chômage. 600 jours pour dormir, me refaire, trouver du travail, travailler sans être payée pour, être payée sans travailler, avoir un toit sans devoir le gagner, 600 jours pour décider chaque matin de quoi sera faite la journée, 600 jours pour être naïve, insouciante, légère, enfin, entière à ma tâche, me rappeler comme j’ai été morcelée, retrouver les bouts, les bris, les bribes, rassembler les éclats de moi, balayer mes miettes, recoller les morceaux et soigner ce qui peut l’être.
600 jours de chômage et de psychothérapie - cinquante nuances de rien foutre - 600 jours d’insomnie - 600 jours pour quitter le déni, 600 jours pour me souvenir et peut-être me réparer.
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Ce qui nous lie - Pauline Tsikalakis et Flavio Montrone en résidence du 6/01/25 au 24/01/25

"Au départ de notre action, il y a l'exercice partagé de la photographie dans l'espace public. On y tisse du lien social, on incite chacun à se sentir capable de créer et d'en être fier, tout en offrant un moment hors du quotidien. En tant qu'artistes tournés vers des pratiques documentaires, nous nous imprégnons du terrain dans l'exercice de création. Dans cet esprit, nous avons créé Madame Georgette en 2020. Il s'agit d'un appareil photo géant monté sur une remorque à vélo. Cet outil nous permet d'arpenter les routes belges à la rencontre de territoires et des personnes qui y vivent. Nous y récoltons des images, des sons, des écrits. Cette démarche nous aide à dresser des portraits sensibles de réalités humaines et sociales, individuelles et collectives. En 2025, nous prenons un pas de recul à la recherche de « Ce qui nous lie » à travers les petites et grandes histoires glanées sur la route."

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Le nom du pays - Sirine Majdi-Vichot en résidence du 7/04/25 au 18/04/25

"Dans ce travail je pars de mon histoire familiale pour explorer les enjeux relatifs à l’immigration, l’assimilation et à leur impact sur la construction de soi. Le versant littéraire de ce projet, sur lequel je vais travailler au Quinson, se veut un recueil de souvenirs, un ensemble de récits fragmentés qui sont comme des éclats de mémoire. Dans ces différents textes je raconte, en mobilisant entre autres des archives familiales, la barrière de la langue et les freins à la transmission. Je profite de ces images et de ces souvenirs pour projeter mes questions, chercher les réponses qui me manquent et me permettraient d’élucider certaines zones d’ombres dans l’histoire de ma famille. "

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Pédale - Agathe Juvenez en résidence du 7/04/25 au 18/04/25

Pédale est une création de danse et chant polyphonique pour l’espace public. À travers le voyage de trois voyageur·euses à vélo, elle traverse les ressentis de leurs corps pris au grand vent, entre asphalte brûlante et nuits intranquilles.
Distribution : Chorégraphie : Agathe Juvenez
Interprètes : Alexis Daumeris, Gaia Ierace, Agathe Juvenez
Création sonore : Jeanne Garbasi Kranich
Dramaturgie & assistanat : Oriane Lautel
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Marseillais solidaires des morts anonymes -  Aurélien de Bolster en résidence du 22 avril au mai 8 2025

Ils sont des dizaines, chaque année, à rester dans les chambres mortuaires des hôpitaux de Marseille. Personne ne les réclame. Des corps seuls, qu’on pourrait croire sans histoire et condamnés à l’oubli. Depuis 2009 pourtant, une demi-douzaine de personnes s’active pour qu’ils soient accompagnés jusqu’à la tombe avec respect. Elles assistent à leurs funérailles, embellissent les tombes, recherchent les familles et tentent de retracer leurs derniers moments de vie. 
 📷Aurélien De Bolster

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Vanneries - Beryl Breuil en résidence du 22 avril au 8 mai 2025

Vannière, je souhaite écrire un livre qui parle de vannerie. C’est une lente, belle et difficile histoire que de travailler avec le végétal, depuis la plantation, la récolte, jusqu'au produit fini. Un rapport de soin, d'entretien, de préservation, d'amour en quelque sorte. Un rapport que j'aimerai rapporter, à plat sur des pages, afin de mettre des mots sur les dialogues silencieux qui se trament entre la main et la plante, et la fibre, et la forme, et les volumes, et les gestes anciens, et les temps nouveaux. Pourquoi se dédier, aujourd'hui, à un métier obsolète ? Dans quoi s'inscrit-on ?
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Vers une culture du consentement - Aurore Krol en résidence du 12 au 28 mai 2025

L’essai sur lequel je travaille questionne ce que pourrait être une culture du consentement. Après avoir réalisé des entretiens et animé des ateliers sur différentes sous-thématiques du consentement (qui en porte la charge mentale ? De quelle manière est abordée la notion de trauma ? Comment parvenir à l'égalité sexuelle dans un monde traversé de rapports de dominations ? etc.) J'entame ce printemps la phase de rédaction.
Afin de décloisonner la théorie et la pratique, je m’appuie autant sur les savoirs universitaires que sur ceux qui circulent de manière confidentielle : fanzine, revues micro-éditées, démarches pédagogiques expérimentales. L’objectif est de proposer des pistes de réflexion incarnées et pragmatiques, pour que l’on puisse collectivement se saisir de ces enjeux dans la complexité et l’hétérogénéité de nos relations intimes.

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Les codes postaux -iris Kooyman en résidence du 12 au 28 mai 2025

Les codes postaux est un montage littéraire de fragments presque autobiographiques, tous désignés par les cinq chiffres qui les localisent selon la Poste. Hommage à Robert Cottard et à ses Calendriers au Livre des Passages de Walter Benjamin, c’est une tentative de rendre justice aux lieux souvent considérés comme ratés : les gares routières, les zones d’activité commerciales, les centres commerciaux vides, les bords de nationale, les arrêts de bus maudits, de comprendre un trajet personnel et social et de trouver un chemin entre les révolutions qui semblent impossibles et les désirs de marchandises qui nous vampirisent.